Désolation et Potentiel

Suite à des échanges dans les billets précédents, je décide de montrer la maison dont il s'agit, près du secours populaire. Je sais notamment que Sensorie a tendance à partir dans des mondes de rêve à l'occasion de rencontres avec des maisons, des jardins, etc ...

C'est donc cette maison qui alimenta mes songes et réflexions de mort et de resurrection ...

La réaction des jeunes Aubussonnais, leur départ, ou leur sentiment de sans-issue, face à ce qui apparaît comme la mort lente que décrivait Xavier, n'est pas à mes yeux appropriée.

Plutôt qu'une mort lente, je dirai que c'est la mort d'un monde, qui a su et a pu vivre à part de l'industrialisation, grâce au tissu social et économique de la tapisserie, et dans un monde essentiellement rural. Mais ce n'est pas la mort des gens, ce n'est pas la mort de la ville.

Ca le sera uniquement s'il n'y a pas un autre genre de tissu qui vient renaître des cendres du précédent. On peut aussi dire que plus l'esprit ancien, rétrograde, froid et fermé meurt vite et complètement, plus le nouveau aura de quoi respirer.

Reste tout de même à ce qu'une transmission se fasse, mais on peut aussi dire que ça peut être minimal, comme d'une petite bouture peut repousser un arbre géant. Il y a beaucoup de traces, beaucoup de cartons, des tapisseries, l'histoire d'Aubusson est bien connue et détaillée, son esprit peut croître de nouveau, et fleurir parmi les épines.

Avec la destruction du château par ce &!!!@!! de Richelieu, et son affaiblissement depuis l'industrialisation, Aubusson a sa revanche à prendre. Il y a même matière à prendre rage, et dans ce sens j'invite les jeunes Aubussonnais à mener fièrement une révolution en leur ville, en l'innondant d'amour et de foi, et en créant eux-même le tissu socio-économique qui formera leur futur.

D'autant plus que l'industrialisation a perdu de son souffle, dans les pays européens, et que les solutions d'avenir passent par d'autres styles de modes de production.

Et pour finir, c'est justement des personnes qui ont cette foi et cet amour qui m'ont convaincu que c'est en Creuse que nous vivrons, et c'est pourquoi je leur consacre les billets suivants.

Commentaires

1. Le vendredi 1 septembre 2006, 19:27 par sensørie

Merci pour l'attention, heureusement, nous sommes en début de soirée, ma nuit de sommeil est encore loin... ;-)
Tenryu, ce n'est pas tant la maison elle-même qui entraîne mon imaginaire, c'est le lien qu'elle parvient à tisser avec une personne, le miroir qu'elle lui tend qui m'impressionne. C'est ce que j'ai ressenti à te lire l'autre fois au sujet de cette maison là. J'imagine que tu vis une véritable renaissance dans la nouvelle vie que tu construis, ça doit faire bien envie aux maisons à l'orgueil meurtri que tu croises !

2. Le vendredi 1 septembre 2006, 22:34 par Tenryu

Eh bien moi, Sensorie, je pensai au billet que tu avais écris un jour, billet retraçant un épisode magique que tu as vécu. Tu étais arrivée je ne sais plus comment dans un jardin très particulier, et là il y avait une maison avec un quelque chose qui a provoqué un changement d'état en toi. Si ma mémoire est bonne.

C'est certain que ce ne sont pas les mêmes choses qui nous touchent, et qui provoquent en nous des changements d'état. E publiant cette photo, je voulais plutôt te montrer à quoi je suis sensible.

Les lieux sombres et délaissés, surtout s'il y a de la pierre, m'ont toujours attiré. Je me dis que si je m'établis là dans la désolation, à cet endroit dont personne ne veut, je réussirais peut-être à avoir la paix et à vivre de rien ...
A chacun sa psychologie.

Toi bien sûr, je pense que c'est des lieux plus légers et plus colorés qui t'attirent.

C'est mignon cette idée de maisons à qui je fais envie. Je leur souhaite de trouver un maître sans tarder.

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