Création Bijoux Textile et Pierres

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mercredi 23 mai 2007

Fabrication de bagues galuchat, épisode 5

Nous en sommes aux étapes finales de la fabrication de ces bagues : le sertissage des pierres et le collage des peaux. Avant d'en arriver là, il faut terminer le mieux possible toutes les autres étapes : polissage, ajustage de la peau, ajustage du métal afin que la peau s'y glisse en forçant un peu, ajustage du métal autour de la pierre, etc ... Car sinon, une fois la peau collée et la pierre sertie, il sera difficile de revenir en arrière : la peau risque de se salir, et on risque d'endommager la pierre.

Pour le sertissage plus particulièrement, qu'on va voir dans ce billet, il convient d'ajuster très finement le métal à la pierre au préalable, de sorte que quand on installe la pierre, on peine presque à la sortir. Ainsi, lorsqu'on sertira pour de bon, on n'aura pas besoin de marteler beaucoup pour que le métal se plaque sur la pierre et la fixe solidement. Ce type de serti, où le métal maintient la pierre sur tout son pourtour, s'appelle le serti clôt.

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vendredi 18 mai 2007

La Taupe et sa Fourrure

L'autre jour, un fermier de la commune, avec qui j'avais discuté d'animaux et en particulier de taupe, m'en a amené quelques-unes, prises à des pièges qu'il place dans ses prairies, et mortes probablement d'épuisement. En effet, la taupe est nuisible pour les fermiers, car lorsqu'elle dégage au-dehors la terre qu'elle creuse pour faire ses galeries, les monticules formés empêchent le passage de la herse.

Je n'en avais jamais vu, et j'imaginais sa taille au moins deux fois plus grosse qu'elle n'est en réalité : elle fait dans les 15 centimètres. C'est une jolie petite bête, étrange, mais qui se débrouille très bien dans son élément. L'une des taupes était encore vivante, et puisqu'elle avait déjà eu assez peur et mal, nous la laissâmes aller; elle a tout de suite cherché à se faufiller sous herbes d'une motte, pour disparaître ensuite dans la terre.

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mardi 8 mai 2007

Bague Felletinoise

Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais à la journée de la diamanterie de Felletin, j'ai rencontré une charmante grand-mère avec deux de ses petites-filles. Les filles s'étaient passionnées pour la technique de la taille, et avec la grand-mère, j'ai pris bien du plaisir à discuter.
L'arrière grand-mère était Creusoise, alors un jour son mari décida de lui offrir un bijou creusois. Ils étaient venus à la diamanterie acheter une bague, qui est toujours dans la famille, aux doigts de la fille, donc deux générations plus loin. Le modèle lui plaisait tant qu'elle a fait faire des boucles d'oreilles suivant le même dessin. Cette bague, en voici une photo. Un grand merci à Nathalie, qui a bien voulu me l'envoyer.

Il y a au moins six diamants, sur cette bague. Il s'agit d'une monture en or, surmontée de platine, avec un dessin très élégant et un décor assez travaillé. Ce type de serti s'utilisait beaucoup à l'époque, car il "grossissait" les diamants, somme toute assez petits. Diamants taillés, bien sûr, à Felletin.

samedi 14 avril 2007

Fabrication de bagues galuchat, épisode 4

Après avoir formé le pourtour de la bague, qui va sertir le galuchat, on s'occupe à présent de faire une sertissure adaptée à chaque pierre, et on soude alors cette sertissure sur la bague. On lime, on émerise pour adoucir un peu tout ça, et voilà le résultat :

Pour voir les autres épisodes de fabrication, il vous suffit de cliquer sur la catégorie "bijoux", dans le menu à droite.

On est alors prêt aux essayages, partie la plus plaisante de toutes ... Comme le fiston a une place sur l'établi, pour faire ses devoirs, révisions, ou pour me faire la lecture, j'utilise quelquefois ses mains de prince pour ces essayages :

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vendredi 30 mars 2007

Fabrication de bagues galuchat, épisode 3

Après le choix des pierres, puis la formation de l'anneau, nous allons aujourd'hui vous montrer l'étape suivante, qui concerne la formation de la sertissure qui recevra le galuchat.

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vendredi 22 décembre 2006

Fabrication de bagues galuchat, épisode 2

Alors, si vous vous souvenez bien, l'épisode 1, c'était le choix des pierres. Les prochaines étapes traiteront de la monture en argent, et tout de suite, on va voir la formation de l'anneau.

On commence par tracer aux dimensions désirées des bandes d'argent dans une plaque, à l'aide d'une équerre et d'un réglet.

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dimanche 3 décembre 2006

Fabrication de bagues galuchat, épisode 1

L'idée dont je vais vous montrer la réalisation a passé six mois dans la salle d'attente, mais un jour son tour est venu.

Ayant réussi à trouver la technique pour sertir le galuchat dans de l'argent, et ayant vendu avec succès quelqu'uns de ces modèles à des boutiques, je me proposais d'en fabriquer cinq bagues, ornées d'une émeraude chacune, en harmonie avec le galuchat.

Place nette fut donc faite sur mon établi, ainsi que dans mon esprit, et la première étape fut le choix des pierres.

Certains joaillers commencent par un dessin, puis par la fabrication de la monture, et enfin, presque en dernier, s'occupent de chercher la pierre qui va aller avec. Cette méthode a l'inconvénient de poser bien des difficultés, car évidemment les pierres ne se fabriquent pas sur mesure, et pour trouver la bonne pierre, la bonne dimension, la bonne couleur, etc ... on peut y passer un certain temps, pour finir par accepter quelque chose qui ne correspond pas à l'idée de départ.

Les marchands de pierre, quant à eux, en profitent pour poivrer leurs prix, voyant l'embarras du joailler à terminer sa pièce, et, bien sûr, ce dernier finit par payer.

Etant plutôt pauvre, et surtout répugnant à me retrouver coincé et dépendant des autres, je préfère partir du peu que j'ai, et ainsi progresser plus sûrement.

Voici donc ces cinq pierres, qui ont eu l'honneur d'être sélectionnées pour être accompagnées de galuchat.

Vous remarquez qu'elles sont loin d'être parfaites (idem pour les photos), elles présentent givres et inclusions, vous remarquez aussi qu'elles sont fort différentes en dimension et couleur. L'exercice consistera donc à les accomoder au mieux selon leur caractère.

La suite, donc, au prochain épisode.

C'est quoi ce fatras ???

Hmmm .... m'ouais ...

Une amie (Sensorie) me disait récemment être intéressée par la manière dont je m'organise ... Si elle savait, elle serait beaucoup moins intéressée, héhé !!

Ce fatras, le bouzin qu'on voit sur la photo, ce sont des idées de fabrication qui s'accumulent. En fait, il est beaucoup plus rapide et facile d'avoir des idées que de les réaliser, elle défilent dans mon esprit comme des pages d'un livre d'images qu'on feuillette. Seulement, à peine commence-t-on, qu'on s'aperçoit que les réaliser est beaucoup plus long, moins agréable et quelques fois bien pénible, surtout quand les idées se chevauchent, et qu'on veut toutes les réaliser en même temps.

Donc je démarre l'idée, pour la marquer dans la matière et lui donner une place dans l'atelier, mais après, pour les finir, il me faut les prendre UNE à UNE et entrer dans les détails, me mettre au niveau de la matière. Ca n'est pénible qu'au début, mais quand on est dedans, dans l'aspect manuel et matériel, et qu'on laisse le fatras des idées de côté, alors un vif plaisir commence à poindre, et c'est finalement beaucoup plus satisfaisant que faire naître les idées.

On peut dire que ce fratras est une salle d'attente, seul endroit de l'atelier où du bordel est toléré. Finalement, je l'aime bien ce petit espace où tout s'entasse ...

mardi 21 novembre 2006

Il a trouvé !!!

Ouaiiiiiis, c'est mon ami Stef qui a trouvé : ces images, ce sont des peaux de raie, collées sur des peaux tannés, poncées, teintées et polies, bref, c'est du galuchat.

Contrairement à ce qu'on croit, ce n'est pas un poisson qui s'appelle galuchat, mais le nom de la matière, qu'on doit à M Jean-Claude Galuchat, maître gainier du roi Louis XV, qui a été le premier à utiliser cette matière en France.

Bon, Stef il triche un peu, vu qu'il est déjà venu chez moi, mais il a gagné quand même.

Alors voilà toute l'histoire. Un ami voyageur, ayant rencontré un fabriquant de galuchet en Thaïlande, en a acheté un peu et a essayé d'en faire commerce, notamment auprès de maroquiniers de luxe. Bien sûr, il m'a montré la matière, qui m'a fortement intéressé, du coup il m'a offert quelques pièces curieuses, qui ne pouvaient pas servir dans le luxe. C'étaient des queues d'une autre sorte de raie, non-tannées, non teintées et non polies.

Ca tombait bien, vu que je venais d'installer mon atelier, j'en ai profité pour faire mes premières pièces avec. En fait c'est ce galuchat-là que je préfère, "galuchat sauvage" qu'on l'a appelé, mais plus jamais on en a retrouvé. Le type qui vendait ça sur un marché de Thaïlande ne venait plus.

Donc, de la gauche vers la droite : anneau simple serti de galuchat sauvage, puis, saphir et galuchat sauvage, améthyste et galuchat sauvage, et labradorite et galuchat sauvage.

J'ai été assez peu confiant au départ, mais au final toutes sont parties, les boutiques me les ont achetées ...

Regardez celle-là, comme elle est assortie à la préparation d'une salade de chou rouge !!!

Prochains épisodes de cette série : la présentation d'étapes de la fabrication de bagues serties de galuchat, avec tout un tas de couleurs ...

lundi 20 novembre 2006

Qu'est-ce ??

Vous avez une idée ??

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