Vaches Françaises

Sur le blog de Michel Moine, un lecteur se plaignait de payer, en tant que citoyen, la campagne de M. Sarkozy.

Une chose est sûre, c'est qu'il faut beaucoup d'argent pour structurer et mettre en pratique une campagne puissante dont l'effet se fait sentir, et ce lecteur a marqué un bon point en signalant que la duplicité des rôles que s'octroie M. Sarkozy équivaut à financer les frais du candidat par la position de ministre.

Certes ce n'est pas brillant ni glorieux, mais on fait ce qu'on pneu :) et il faut bien que le fric vienne de quelque part.

Loin de défendre celui qu'il appelle "Je veux être président à tout prix", je fais juste remarquer que les campagnes de ces messieurs Miterrant et Chirac ont elles aussi eu des financements sulfureux et peu esthétiques, donnant encore plus largement dans la magouille, ce qui n'a pas empêché le premier, ni le second d'ailleurs d'être réélu.

J'en conclu que c'est de la tradition, et comme toute tradition, ça se respecte.

S'énerver n'est pas bon pour la santé, et c'est pourquoi, j'ai essayé de le faire rire un peu ...

Tiens d'ailleurs ce serait intéressant de voir quel est le financement de la campagne de Mme Royal, et s'il est transparent et honnête, on peut alors lui reprocher de ne pas respecter les traditions.

D'ailleurs en France nous sommes pour un grand nombre de bon magouilleurs, le système des taxes et des contributions, bien que basé sur la bonne foi du déclarant, n'en a pas pour moins ses calculs, eux, basés sur le nombre de contrevenants estimé.

C'est d'ailleurs je crois autour de ce thème-là que j'ai bien du mal à discuter "gestion de la cité" avec Michel Moine, car je pense que le fric ne naît pas du néant, qu'il vient bien de quelque part.

Si j'ose me servir de l'analogie qui me vient à l'esprit, et sans oublier que la municipalité de Michel a réduit la dette d'Aubusson, voici l'image.

Michel est assis là, à son bureau, et face aux dépenses nécessaires à sa ville, sa commune, il a deux choix.

D'abord, il élève la main droite, et atteint le pis d'une vache qui s'appelle "Taxes et contributions locales"; il tire vigoureusement sur la mamelle, et voilà que coule un lait nourricier.

Mais comme ce lait est limité et qu'il vient vite à tarir, il élève bientôt la main gauche, vers le pis d'une autre vache nommée "Etat", et en agitant la mamelle de cette dernière, un autre lait vient à couler, providentiel.

Là où nous ne nous entendons plus, c'est qu'il y a bien quelqu'un , ou plutôt quelques-uns, qui par divers procédés, amènent le foin à ces deux vaches, mais là c'est un sujet qui ne se discute point, à ma grande déception. Le problème français, c'est qu'à force de tirer sur les mamelles sans se préoccuper de ceux qui apportent le foin, on va bientôt recevoir du sang dans la figure à la place du lait.

Pour ma part, étant financièrement modeste, je ne paie pas grand-chose, mais je m'énervais quand même de devoir payer, comme toi Loïc, pour des singeries de démocratie et de pays soi-disant avancé, et ce dans la perspective d'investissements, de projets de travail, etc ...

J'ai donc conclu qu'il valait mieux rester modeste, ne pas entreprendre, et travailler juste assez donc payer peu, et plutôt que de m'énerver je rempli mes journées de plaisir et de bonheur, et, comme tu le vois, d'un peu de rigolade.

JOHNNY REVIENS !!!

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