Le Scarabée d'Argent (5) : Tête, Dos et Epaules
Par Tenryu le mardi 8 janvier 2008, 16:12 - Création Bijoux Textile et Pierres - Lien permanent
Nous avions laissé notre insecte au stade de la découpe grossière de sa forme. Là, le dos a été limé pour trouver une forme galbée, ainsi que les pattes, pour les affiner un premier coup. La tête a été préformée à la scie et à la lime ronde.
Ensuite on va aller plus dans le détail, et travailler d'abord le corps de l'animal, on reviendra ajuster les pattes plus tard.
On trace donc sur son dos les grandes lignes :
Pour faire un tel travail, on a besoin de recourir aux échoppes, des lames dures et très tranchantes, avec des pointes de différentes formes et montées sur de petites poignées, et pour s'en servir, l'objet à travailler doit être fixé sur un manche.
J'utilise un ciment de sertisseur, dont la formule remonte aux égyptiens anciens (principalement bitume, cire d'abeilles et différentes résines), et traditionnellement pour le faire fondre on utilise une lampe à alcool. Pour ma part, je me sers d'un décapeur, très pratique.
Voici la pièce installée dans le ciment :
Et voici dans le fond les échoppes en question :
Une première étape :
La dernière :
A ce stade j'ai commencé à angoisser un peu, en ayant peur que le résultat final n'ait de scarabée que le nom ...
Commentaires
Aïe !
Non-non, ça va aller : ÇA VA ALLER !!!!
Je fais une prière égyptienne formule ˪™∏¢∆∆Ô*∆∆, spéciale scarabouille.
Histoire de détendre, mais sinon ton ciment m'impressionne beaucoup. Et je n'avais pas pensé à cela, à cette force de résistance afin que tu puisses le forger.
Ce scarabée va émerger de la pierre...
Ouais, moi aussi j'avais été impressionné par ce ciment. En fait on l'appelle "ciment de Fontaine", parce que c'est un gars qui s'appelait Fontaine (je crois) qui a fixé la formule utilisée depuis en occident, mais la formule, il la tenait d'une transmission des Egyptiens.
D'ailleurs, quand on s'intéresse à l'origine des arts qui touchent aux métaux, et en particulier à l'alchimie, on voit que le plus gros de l'héritage vient des Egyptiens, comme on va le voir à propos d'une technique, celle dite de "l'aigle noir", que je vous montrerai dans quelques jours. Cette technique m'a aussi impressionné, et elle m'impressionne encore; je n'ai pas fini d'ailleurs de l'exploiter
C'est passionnant.
Hâte donc.
Et j''espère vraiment que tout se -s'est- bien passé avec la bague. Je croise tous mes doigts nus.