Pandit Bhimsen Joshi : Raga Bhairavi

Après la présentation que je vous ai faite dans ce billet du raga Bhairavi par l'illustre Vilayat Khan au sitar, voici le même raga, chanté cette fois par Bhimsen Joshi, chanteur émérite.
En entendant ces deux interprétations du même raga, on peut d'abord mieux en comprendre le caractère, mais c'est aussi l'occasion de constater comment le jeu de l'instrument prend racine dans celui de la voix.
Vous remarquerez, entre le chant de Bhimsen Joshi et le jeu de Vilayat Khan, les mêmes tremolos, vibratos, les mêmes inflexions, et, puisque c'est le même raga, vous remarquerez aussi les même lignes mélodiques, et les mêmes relations entre les notes charnières.

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Le parcours de Bhimsen Joshi, contrairement à celui des artistes nés au sein de familles d'artistes, a commencé douloureusement, dans le Sud de l'Inde. Son père, un maître d'école conservateur, ne voyait pas d'un bon oeil les aspirations musicales intenses de son fils.

Dès l'âge de onze ans, le jeune Bhimsen Joshi fugua du domicile familial pour se mettre à la recherche d'un maître de chant qualifié. C'était en 1933. A cette époque, la transmission de la musique classique se faisait dans le cadre d'une relation spirituelle et dévotionnelle entre le maître et son élève, une relation difficile à trouver parce qu'il faut que le courant passe parfaitement, dans les deux sens. Déjà enflammé par l'ardeur nécessaire à cette voie, il passa trois ans dans diverses villes du Nord de l'Inde à essayer de trouver un bon tuteur, puis en 1936, son père le retrouva et le ramena à la maison, dans le Sud.

Cette même année, il trouva Sawai Gandharva, qui accepta de lui transmettre l'essence de la musique hindustani classique, et il passa proche de lui quatre années d'apprentissage; après quoi il parti suivre son propre chemin, s'astreignant à une discipline intensive, allant jusqu'à seize heures quotidiennes de pratique musicale.
Aujourd'hui, il est aisé de reconnaître en cet artiste le joyau de la musique indienne qu'il est devenu, à force de tant d'années de polissage.

Commentaires

1. Le samedi 23 février 2008, 10:48 par François

Vous avez signé un commentaire "splendeur du prophète" dans le forum creusois.
Il est évident que vous n'avez pas lu le Coran ou du moins minimisez vous les très nombreuses sourates appelant à tuer les juifs et les Chrétiens.
Le coran est un livre de haine que je place au même niveau que "mein kampf". Ces 2 ouvrages ignobles ont été rédigés par 2 assassins.
Je vous rappelle ou vous apprends que mahomet a surtout été un grand criminel.
A votre service pour débattre de ce sujet !

2. Le samedi 23 février 2008, 13:20 par Tenryu

Bonjour François,

Oui, je sais que la lecture de certaines traductions du Coran posent problème à pas mal de gens.

Je ne souhaite pas vraiment débattre de ce sujet, parce que je ne tiens pas à me faire l'avocat de l'islam, mais j'ai néanmoins souvent discuté avec des gens qui avaient la même vision que vous.

Mon but est surtout de présenter ma vision bien sûr différente, et à mon sens l'intérêt d'un monde où l'expression est libre, c'est de pouvoir partager tout l'éventail des visions.

Je reviendrai toutefois sur les points que vous évoquez, sur le forum creusois, parce qu'effectivement ces différences de vue méritent d'être prises en considération.

A bientôt donc.

3. Le samedi 23 février 2008, 14:08 par François des Cévennes

Je tiens à dire que je n'ai rien à voir avec le François qui mélange allègrement mein kampf et le coran...
quant à savoir qui est plus assassin qu'un autre à travers l'histoire... Hitler ? Staline ? Napoléon ? Ramsés II ? Soliman le Magnifique ? Gengis Kahn ? Mao ? Pol Pot ? Buffalo Bill ? Mahomet ? Urbain II ? Simon de Montfort ? César ? Et tant d'autres...
Je suis toujours atterré de lire de tels poncifs qui cache bien mal une haine à fleur de peau et un racisme qui ne veut pas dire son nom.
Vive les différences.

4. Le samedi 23 février 2008, 14:52 par Tenryu

Salut François !

Moi bien sûr, je ne t'ai pas confondu avec l'autre François ;-)

Il est vrai que si on cherche à savoir qui est le plus criminel, on a tant l'embarras du choix qu'on finit finit par être bien confus ...

S'il s'agit en plus de ne pas pouvoir s'inspirer de telle ou telle tradition, spirituellement ou artistiquement, notre monde serait bien triste, car à chaque tradition, à chaque peuple on peut chercher avec succès des poux.

L'islam possède, comme toutes les traditions, ses zones d'ombres, ses archaïsmes ainsi que ses risques de dérives. Mais plus encore, le coran est mal compris de par sa spécificité littéraire arabe, et de par le fait qu'une catégorie de sourates sont des révélations relatives à situations précises de la vie du prophète, et hors de ce contexte on peut leur faire dire n'importe quoi.

J'y reviendrai comme j'ai dit, mais ça prend du temps. Il n'en reste pas moins que, les obstacles de la langue et de la compréhension levés, demeurent des passages du coran que je n'approuve et n'accepte pas, mais ce n'est pas pour ça que je vais jeter tout ce qu'il m'apporte à la poubelle.
Et une remarque à l'intention de François (pas celui des Cévennes, hein) c'est que je lis le coran en Arabe, version originale.

5. Le samedi 23 février 2008, 22:51 par François

C'est l'argument bateau déjà avancé par Malek Chebel. Ce qui signifie que si je ne lis pas l'arabe, je ne peux pas comprendre le coran.
Je ne lis pas le grec ancien et pourtant je comprends les évangiles.
François des cévennes devrait peut être sortir de sa campagne un peu plus souvent. Critiquer le Coran n'est pas faire preuve de haine ni de racisme.
Je fustige une idéologie totalitaire et inégalitaire... pas un groupe d'individus, la nuance est de taille.

6. Le dimanche 24 février 2008, 08:30 par François des Cévennes

Il y a justement beaucoup à dire sur les traductions en français des évangiles venus du grec puis traduit en latin... Car dans ma campagne j'ai appris le grec ancien !
Quant à fustiger un texte, quel qu'il soit, auquel s'adosserait une idéologie sans fustiger ceux qui s'en réclament je vois pas comment vous faites... Ce serait, pour reprendre un exemple qui vous est cher, rejeter mein kampf sans s'attaquer aux nazis, non ?
Peut-être serait-il bon de laisser une chance à ceux qui souhaitent réinterpréter le coran pour faire évoluer l'islam plutôt que de jeter l'anathème sur un texte. Voyez l'histoire de nos sociétés chrétiennes et son évolution : maintenant la femme a une âme, on ne brule plus les gens en place publique, on n'écartèle plus les voleurs, l'inquisition a disparu et j'ai même un ami prêtre qui doute de la résurrection du christ, c'est vous dire...
Vive l'ouverture d'esprit.

7. Le dimanche 24 février 2008, 10:49 par Tenryu

Bien sûr que vous pouvez comprendre le Coran en en lisant une traduction, mais tout dépend de ce que vous cherchez à comprendre.
Je ne disais pas le lire en Arabe pour vous servir un argument, mais pour dire que je suis bien conscient de l'imperfection des traductions. Je n'en ai encore trouvé aucune qui véhicule ce que le texte original véhicule, non seulement au niveau de la compréhension, mais au niveau de l'inspiration.

Bien sûr qu'il y a un passage, dans ce texte, qui appelle à la mort des non-musulmans, mais cette injonction correspond à la situation très précise d'une bataille particulière. Mais aucun musulman sain d'esprit n'identifie ces passages à un appel au meurtre qui serait encore valable aujourd'hui.
Il y a d'autres passages qui posent bien plus sérieusement problème à mes yeux. Et là franchement François, la critique du Coran ne me gêne pas du tout, bien au contraire.

Comme le suggère François des Cévennes, ces problèmes viennent surtout de l'anachronisme, et à cette époque, les peuples de l'Arabie et au-delà avaient tous des moeurs qui nous paraîtraient bien barbares et cruelles, et si on regarde les moeurs qu'il y eu en Europe plus tard encore, on constate qu'elles aussi étaient barbares et cruelles, peut-être plus encore. Cependant, si les textes chrétiens sont encore les mêmes aujourd'hui, la chrétienté a bien changé.

Le Coran ne porte pas à mon avis une idéologie toute faite, on en tire des idéologies par l'interprétation, et là, le champs est bien large. Donc l'esprit critique est plus que bienvenu. Même et surtout un pratiquant dévoué de notre époque doit s'efforcer d'interpréter le texte par lui-même afin de le rendre viable pour sa situation et son époque.

Ces conseils sont donnés par le prophète lui-même, ce qui prouve bien que dès le départ, le texte est ouvert à l'interprétation.

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