Raga Bhairavi : Ustad Bismillah Khan

Je vous propose de continuer l'écoute du même mode, le raga Bhairavi, qui exprime les sentiments du lever du soleil, premières lumières de la journée. Le très regretté Ustad Bismillah, qui nous a quitté il y a moins de deux ans, est le maître inconstesté du Shenaï, hautbois de l'Inde.

Il a su amener cet instrument au centre de la musique classique Indienne, alors qu'il avait surtout un usage populaire. Ustad Bismillah disait que la musique n'avait ni caste ni religion. Une fois que les mots et les concepts auront disparu, disait-il encore, la musique sera encore là. Bien que musulman très pieux, il vénérait aussi la divinité Indienne de la musique, Sarasvati. Il jouait indifféremment pour tous publics, et dans tous lieux, y compris dans les temples de religion hindoue.

Il n'a pas accepté de disciples, tout au long de sa carrière, mais dix ans avant sa mort, il en accepta trois, à qui il transmis sa sensibilité et sa bénédiction.

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Commentaires

1. Le vendredi 14 mars 2008, 14:26 par François des Cévennes

que de sagesse...
cela nous change de nos sociétés bancales et en crise.
continue à nous régaler de tels exemples de vie.

2. Le vendredi 14 mars 2008, 16:39 par Tenryu

Salut Frère cévenol,

Malheureusement, en Inde également les sentiments ne sont pas aussi purs que cet exemple parfait, ni aujourd'hui, ni dans le passé.

L'Inde est un pays curieux, qui offre des contrastes saisissants.

Au moment de la partition de l'Inde et du Pakistan, en 1947, il y a eu des folies complètement incontrôlées, des villages entiers s'entretuant, etc ... Je vous passe les détails, mais la St Barthélémy, à côté, c'était de l'eau de rose. C'était plutôt comparable au génocide du Rwanda.

Et à côté de ça, et à toute époque, l'Inde a produit des sages d'exception, toutes religions confondues.

Je ne cherche plus trop à comprendre, ni à trouver une époque ou une culture parfaite, seulement je prends le meilleur de partout. Idem pour la Creuse, où se côtoient des gens aussi respectables que des druides, et d'autres carrément confondants de bêtise.

3. Le vendredi 14 mars 2008, 17:34 par François des Cévennes

oui mon frère tu as raison. Mille fois raison.
Mon commentaire ne s'appliquait qu'à Ustad Bismillah Khan et non à l'ensemble de l'Inde. Je me plaçais aussi par rapport à la vie de mon village qui est loin d'être simple et honnête, surtout en cette période électorale...
la bise à toi et aux tiens

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