Ma Cousine Rania Mattar, Photographe Emérite

Rania Mattar est ma cousine germaine : nous étions voisins au Liban, jusqu'en 1976, année de notre venue en France. A l'époque nous nous voyions très souvent, en particulier chez nos grands-parents du côté de mon père, que nous visitions tous les jours. Dans nos pays, les liens familiaux sont à tel point plus resserrés, qu'un ou une cousine sont quasiment comme un frère ou une soeur.


Cliché intitulé "Masbaha" (à traduire par "Chapelet")

A chaque vacance scolaire par exemple, toute la famille du côté de ma mère, tantes, oncles, cousines et cousins, nous nous retrouvions en Jordanie chez nos grands-parents. La maison était alors remplie, les repas nécessitaient plusieurs tables, et alors que les adultes discutaient ensemble au salon, pendant le café, le jardin retentissait de nos cris et s'égayait de nos jeux.

Nous sommes depuis séparés par la diaspora, de son côté elle est partie vivre aux Etats-Unis. Là-bas, elle a exercé sa sensibilité photographique en prenant des clichés de ses enfants.



Rania donc, ma cousine bien-aimée, vient d'être sélectionnée finaliste pour le prestigieux prix ICA (institut d'art contemporain) de la photo. Quatre finalistes ont été sélectionnés, et Rania l'a été pour sa capacité à saisir les instants d'humanité au plein milieu de catastrophes terribles. Je n'en sais pas encore assez sur ce prix, mais ce blog en parle. Résidant aux Etats-Unis, Rania a été coincée au Liban au moment de la guerre sanglante de 2006, alors qu'elle y était en vacances avec ses quatre enfants. C'est dans cette situation qu'elle a pris les clichés qui ont retenu l'attention du jury.


Cliché intitulé :"Home" (à traduire par "La Maison", ou mieux, "Foyer")

Vous pouvez voir une partie de ses photos sur son site, ou sur cette galerie (où il faut cliquer sur "artists", et dérouler le menu pour choisir son nom). Par ailleurs, cet article, intitulé "Photographier l'esprit humain", explique et retransmet le cadre de ces prises de photos, dans un Liban déchiré par une guerre-éclair folle.

C'est une occasion de nous souvenir les uns des autres, et des liens qui nous unissent. Rania, je suis ravi de voir tes enfants, ils sont aussi beaux que toi ! Je crois entendre ton parlé français, ou ton parlé arabe, avec ce fameux accent inimitable de Beyrouth !! Du genre "Yiiiiiiiiii shou mahdouuum", ou des petites phrases comme ça.

Et bravo pour ta sélection, nous sommes tous très fiers de toi !!

Commentaires

1. Le samedi 15 mars 2008, 22:05 par Tsunade

Rania,

Tes photos sont magnifiques. Elles portent beaucoup d'humanité. Elles sont très personnelles. Ces moments saisis dans l'attention posée des gens que tu photographies semblent appartenir à l'éternité.

C'est de la vraie photographie.

Je te souhaite de gagner ce prix que tu mérites bien.

2. Le dimanche 16 mars 2008, 11:52 par Jack

Alors, je tire mon chapeau!

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