Ciao 93

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai trouvé sur le net des enregistrement anciens de ce chanteur Irakien témoin d'un autre âge. Tous ces fichiers nécessitent real player pour être entendus. Tout comme la musique indienne, la musique irakienne se décline en modes, dont chacun reflète une couleur, un moment, une émotion.

Une première suite de chants

Rasheed était juif, comme la majorité de ses musiciens, et l'importance qu'a jusqu'aujourd'hui ce chanteur pour les Irakiens témoigne de la place qu'avait la communauté juive dans la société irakienne de l'époque, avant 1948, en particulier dans le domaine de la musique.

Vers les années 1930, le style de chant irakien a connu une évolution grâce à l'apport de Mohammad Al Gubbenchi. Il a particulièrement insisté sur la diction parfaite des mots, alors qu'auparavant, l'accent était mis sur l'intonation et l'expression de l'émotion, à tel point que les mots devenaient quasiment inaudibles.

Rasheed Al Quntarchi témoigne de ce style ancien du chant irakien, d'avant l'époque de Al Gubbenchi, bien qu'il ait été contemporain de ce dernier. Je sais que cette musique est difficile à écouter pour la plupart des oreilles, mais si vous arrivez à écouter quelques passages, vous entendrez à quel point rien n'est épargné pour transmettre l'émotion par la voix : registre aigu, hoquètements, éraillements, voix de fausset, basculements, pleurs, cris de douleur, etc ..., en plus des tremolos, vibratos plus communs ...

Un deuxième suite de chants, et dans le premier chant, vous entendrez dès la fin de la première minutes les effets de voix si particuliers à ce chanteur.

Beaucoup de ces sons sont tout simplement repris des cris et pleurs des enfants et des plus grands, ceux que nous pouvons nous-même produire par la force des sentiments. C'est pour ça que cette musique peut nous toucher très profondément, jusqu'à ce que nous sentions un courant nous remonter le dos, et faire bouger nos cheveux.

D'autres enregistrement sont disponibles à cette page.